• Je suis monté comme j'ai pu. En haut du grand escalier. Je suis monté comme j'ai pu, en rampant peut être. J'ai regardé par la fenêtre de la chambre verte. J'ai vu la mer d'un rouge éclatant qui me rayonnait dans les ouïes. J'ai vu longues nuits et contes volés. J'ai eu visions de souvenirs perdus sur ce presque océan qui voulait bien nous porter encore un peu. Je t'ai vu, toi, frange coupée, feuilles de thé. Fruits rouges gavés, en bataille, dans mon intérieur sombre.
    Bagarre d'étourneau. Royauté usurpée et western de pacotille. 

    Calme tempête, doux paysage.

    J'ai coeur dans plumes trempées d'eau claire. J'ai passé la nuit à m'égoutter entre les pages de mon calendrier. J'ai tripes à l'air. J'ai cerveau reptilien qui fout le camp. J'ai dans ma poche trois fois trois millions de paradoxes (et ce n'est pas encore assez). J'ai dans ma bouche cinq fois deux milliards de paroles fuyantes qui se brisent sur ton plastron de princesse. J'ai, trois graines pour un seul oiseau. J'ai cinq fois trop de casseroles sales dans ma tronche de ravage. 

    J'ai ton sourire, tes yeux, ton bec dessous ma couronne de plomb.


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  • Toi, ton caractère à la con. Moi, ma cataracte défaillante. Tous les deux dans cette cuisine à ronger le temps. A ronger le temps. Mes mains sur ton chandail gris. Ta ride dans ma tête, à jamais. Toujours est un mot convenable quand on joue à remonter le temps. Tes savates trainent sur le lino tiède. Un bruissement de tes genoux. C'est les peaux de tes plis qui grippent. Mon impression sur ta rétine comme une marque indélébile. 

    Je déblatère dans mon fauteuil, je sors des sons. J'aspire volutes invisibles que je transforme en jours gagnés. Un matin, une nuit. Se trouver froid dans l'escalier. Louper une marche imaginaire. Chuter dans le calendrier. 

    Harnachée pour ne pas glisser. Tu tentes la sortie. La seule de la journée.


    Longues pentes pour rentrer de cette mission d'aventurier : aller au supermarché. 


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  • à l'arret de bus, retourner sa veste

    à l'arrêt de bus, retourner sa veste

    Courir égale mourir un peu plus pour se ressourcer moins divisé par quatre fois toi égale la moitié de mon passé victorieux moins ta charge émotionnelle douteuse plus mon insatiable besoin de défonce plus tes regards en biais dans le lent tramway moins la glace au chocolat qui coule sur tes genoux à l'herbe fois trois garçons en short gris plus une ou deux bavures from Tokyo divisé par la somme de nos étrangetés de fin de semaine moins mon foie imbibé d'alcool plus ton rein gauche en état de marche sur la console en bois du vestibule.
    Tout ça et plus encore ne donne que la moitié de ce que je pense de toi.


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  • Eté de merde//2009//Spectral et Havec

    Havouc Spectral

    Havouc Spectral

    Havouc Spectral


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